Bonjour les chatons ! On se retrouve pour une nouvelle critique, sur un livre sorti au tout début de l'année 2021.
Avant de le lire, je ne savais pas du tout de quoi parlait ce livre. Lors de l'une de mes visites à la bibliothèque municipale de ma ville, il trônait sur un présentoir à proximité de la sortie. Je l'avais déjà vu ailleurs en librairie, je trouvais sa couverture jolie, il m'a fait de l’œil, aussi je l'ai ajouté sur un coup de tête aux autres livres que j'étais venue emprunter.
Me voici donc repartie avec Brèves de solitude de Sylvie Germain (éditions Albin Michel). D'habitude je cible toujours les livres que j'achète ou que j'emprunte ; cette fois-ci j'ai eu envie de nouveauté et de spontanéité, de me laisser guider par mon instinct, de sortir de ma zone de confort de lecture et d'élargir mes horizons littéraires.
Sylvie Germain signe un livre où plane l'ombre du Covid-19. Dans un square, on suit à tour de rôle les pensées des différentes personnes présentes. Le virus commence à faire parler de lui, mais encore discrètement. Puis on retrouve ces mêmes personnes un peu plus tard, confinées chez elle pour cause de pandémie mondiale. On plonge dans l'intimité des espaces de vie et des pensées de ces gens, forcés de se retrouver du jour au lendemain seuls avec et face à eux-mêmes.
L'idée était bonne, cependant en commençant ma lecture j'ai eu un peu de mal à accrocher, la faute au style et à trop de mots "savants" dès les premières pages : abscons, subodore, manducation, phantasmes (alors qu'on le retrouve plus loin écrit « fantasme », et j'ai vérifié ce sont les deux orthographes acceptés pour le mot « fantasme » que nous connaissons)... Au moins maintenant je sais qu'une « sphinge » est un sphinx femelle !
Pour un livre qui se veut le récit de fragments de vie de personnes "ordinaires", j'ai trouvé le style d'écriture loin de sembler naturel, je n'ai pas vraiment été emportée et je ne me suis pas attachée plus que cela aux personnages
Dans la deuxième partie, une fois le confinement commencé, le "huis clos à ciel ouvert" devient plus intéressant. Certains personnages m'ont touchée, d'autres moins. Pour certains d'ailleurs je n'ai pas compris leur utilité dans l'histoire...
J'ai trouvé original que chaque "chapitre" porte à chaque fois un prénom différent, mais qu'en réalité on retrouve un personnage déjà rencontré. Puis le sens de ce prénom inconnu est révélé un peu plus loin dans le chapitre en question.
La manière dont certaines lignes de vie de nos personnages se croisent et s'imbriquent est assez habilement menée. J'ai apprécié lire ces différents points de vue, ces diverses manières d'observer une même situation avec à chaque fois un regard différent. À un moment donné, l'observateur jauge son environnement, juge les gens qui passent, puis au chapitre suivant l'observateur devient l'observé, etc. Ce jeu de miroirs était assez intéressant et même franchement drôle par moments, de lire ce que plusieurs personnes pensent tout bas les unes des autres.
En bref, après un départ mitigé, j'ai réellement accroché passé le premier quart du livre. C'est un roman qui se lit très vite, qui reste une lecture agréable, mais de mon point de vue pas révolutionnaire. Certains passages sont toutefois très jolis mais c'est tout ce que je retiendrai de cette lecture qui ne m'aura pas particulièrement marquée.
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