Salut les chatons !
On se retrouve aujourd’hui pour une nouvelle critique !
Après avoir récemment fait la chronique de La Rivière à l’envers (tome 1) de Jean-Claude Mourlevat, j’avais envie de lire le tout dernier roman jeunesse de l’auteur paru en 2018 chez Gallimard Jeunesse : Jefferson.
Non loin du pays des humains se trouve le pays des animaux, où ces derniers marchent sur deux pattes et sont dotés de parole. Un matin, le petit hérisson Jefferson décide de rendre visite à son coiffeur afin de se faire « rafraîchir la houppette ». Oui mais voilà, en entrant dans le salon de coiffure, il trouve son coiffeur assassiné. Dans la panique, Jefferson s’enfuit et se voit affublé du statut de suspect n°1 dans l’enquête sur le meurtre du coiffeur. Ses péripéties le mèneront au pays des humains, dans une suite d’aventures rocambolesques et périlleuses à la recherche du véritable assassin.
Avec ses 265 pages et ses jolies illustrations d’Antoine Ronzon, ce livre est très agréable à lire et il se lit très rapidement et très facilement (en tout cas pour nous adultes). Même pour un lecteur adulte, c’est une lecture très divertissante. Les personnages animaux sont tous drôles et attachants. L’enquête est prenante et le mystère autour de la victime réussit à captiver notre attention.
Pour ma critique je suis obligée d’aborder quelques points de l’histoire. Donc si vous ne souhaitez pas en savoir davantage, je vous conseille de foncer lire Jefferson, ou de sauter l’encadré suivant. 😃
À la moitié du livre, l’histoire prend un tournant de combat engagé pour les animaux. Personnellement, c’est un thème que je trouve important d’aborder à cet âge-là (le livre s’adresse aux enfants à partir de 9 ans).
Bien que ce livre soit destiné aux enfants, j’ai tout de même trouvé certains passages durs à lire, notamment quand Gilbert raconte ce qu’il a vu dans les abattoirs. Je ne suis pas pour cacher ou édulcorer les choses, mais même du haut de mes 27 ans ça m’a fait quelque chose... Ou aussi lorsque l’un des malfaiteurs explique comment son père tuait les lapins et que Jefferson manque être tué à son tour, les mots ne sont pas mâchés et la scène assez terrible à imaginer.
Quoiqu'il en soit, parents, vous êtes avertis !
Malgré le thème de l’enquête sur le meurtre du coiffeur, l’humour est omniprésent, et j’ai vraiment ri tout le long. Le comique vient d’ailleurs principalement des personnages, tous plus hauts en couleurs les uns que les autres. (Mention spéciale pour le sanglier Walter Schmitt, mon petit chouchou ! 😂)
En résumé, ce livre représente à mes yeux une leçon de respect envers les animaux (qui tend beaucoup vers le végétarisme), une leçon d’amitié, de courage, de tolérance, de solidarité et d’entraide ; en somme une très bonne lecture enrichissante et divertissante pour les plus jeunes et que je recommande vivement. Elle plaira également aux grands qui ont conservé leur âme d’enfant !
"Edgar, le patron, était un blaireau placide et débonnaire qui possédait aux yeux de Jefferson, ou plutôt à ses oreilles, une qualité rare et inestimable chez un coiffeur : il était capable de vous couper les cheveux en silence."
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