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Photo du rédacteurSolène

"Le jour où les lions mangeront de la salade verte" : programme intensif pour caractères "burnés"

Bonjour les chatons !


Aujourd'hui, nous nous retrouvons pour la critique du second roman de l'autrice Raphaëlle Giordano, Le jour où les lions mangeront de la salade verte, paru en 2017 aux éditions Eyrolles, et qui était la dernière lecture de mon objectif de cet été.

J'avais déjà lu son premier livre Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une il y a environ deux ans, j'avais passé un moment de lecture agréable, mais pas exceptionnel non plus, alors je voulais renouveler l'expérience pour me construire une opinion plus solide et ne pas me limiter à un seul livre de cette autrice, surtout son tout premier.

Me voici donc partie pour emprunter à la bibliothèque de ma ville Le jour où les lions mangeront de la salade verte. Il semblerait que Raphaëlle Giordano affectionne les titres longs.

On y fait la connaissance de Romane, une jeune femme volontaire et dynamique ayant lancé son programme de « déburnerie » visant à venir à bout de nos penchants « burnés ». Autrement dit, nos comportements nuisibles pour ceux qui nous entourent et pour nous-mêmes ; orgueil démesuré, surprotection maternelle/paternelle, confiance en soi excessive, manie de vouloir tout contrôler, de toujours se mettre en avant quitte à écraser les autres, etc. etc.



J'ai trouvé ce concept original en soi, c'est pour cela que ce livre m'avait attirée. Avant de commencer un livre de Raphaëlle Giordano, il ne faut cependant pas s'attendre à de la grande littérature et bien garder en tête que ses romans ne sont pas des romans "normaux", mais qu'ils présentent des méthodes et des conseils de développement personnel sous forme romancée. Une fois conscient.e.s de cela, la lecture peut commencer sereinement !


Concernant les personnages, et surtout l'héroïne principale, Romane, celle-ci m'a parue bien plus sympathique que Camille du premier roman de l'autrice. On s'attache beaucoup plus à elle et on la soutient dans son programme de « déburnerie ». Les autres personnages ont tous des personnalités et des parcours différents et se sont inscrits au programme pour des motifs divers. J'ai apprécié suivre les étapes de leur formation « déburnerie » et observer leurs évolutions respectives.

Néanmoins, ces fameuses évolutions m'ont semblé trop faciles : les prises de conscience, les réconciliations, les changements d'attitude, etc., s'opèrent comme par magie, alors que depuis le début on nous parle de penchants « burnés » farouchement ancrés en soi. De manière générale, tout dans ce livre m'a paru trop simple et trop rapide par rapport à comment les choses se dérouleraient dans la réalité.

Ce qui m'amène à mon point suivant : ce livre est beaucoup trop long par rapport à ce qu'il propose (et en plus c'est écrit assez petit...)

Ce n'est pas désagréable à lire mais tout reste généralement très prévisible. À peine arrivée au tiers du livre, j'avais l'impression d'avoir déjà fait le tour que ce soit dans l'intrigue ou dans les rapports entre les personnages et que le livre n'avait plus rien à offrir. Je me suis demandée avec circonspection comment l'autrice allait faire pour meubler les 200 pages restantes... Car oui, ce livre dans son format broché est tout de même un petit pavé de 320 pages avec une police relativement petite ; 320 pages au cours desquelles on sait depuis le début (ou du moins on se doute) comment tout cela va finir globalement.

Et l'espèce de rebondissement pseudo-dramatique vers la fin, alors que tout est plus ou moins plan-plan tout le long (personnellement ça m'a énormément fait penser à un passage de Cinquante nuances plus sombres, allez savoir pourquoi... Et OUI j'ai lu ce livre, allez savoir pourquoi aussi...), digne d'un mauvais film hollywoodien n'aura pas réussi à sauver ce roman. Pour terminer, l'épilogue est ridiculement mièvre à souhait.


Pour changer de ces deux derniers paragraphes négatifs, ce que je retiens de bien de cette lecture, ce sont les personnages qui sont tout de même attachants, le concept sympathique de programme de « déburnerie », des pistes de réflexion utiles et justes que l'on peut appliquer à soi, et un passage dans la dernière partie du livre que j'ai vraiment trouvé émouvant et profond (si cela vous intéresse de savoir, c'est l'interaction entre Maximilien et Patrick pendant l'atelier clowns). À noter qu'une fois le roman terminé, les dernières pages proposent un petit guide pratique récapitulant les ateliers et conseils « anti-burnerie » pour pouvoir les appliquer à soi dans la vraie vie. En revanche, je n'ai pas réussi à tirer de citations marquantes de ce livre, ce qui est tout de même parlant...


Quoiqu'il en soit, je ne regrette pas cette lecture, j'ai tout de même passé un moment de lecture un minimum distrayant, mais au moins je sais désormais que je ne poursuivrai pas mon chemin de découvertes littéraires aux côtés de Raphaëlle Giordano.


Solène

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